7 mai 2008
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J’ai lu parmi vos précieux commentaires des réflexions du type « quand j’étais jeune, il n’y avait pas de BD à la maison, c’était trop cher. » Chez moi, c’était le cas et à part quelques Astérix lus chez un voisin, je ne connaissais rien du monde des albums. Entre 8 et 12 ans, j’achetais des « illustrés » d’occasion au marché ou chez un bouquiniste et je les échangeais contre d’autres la semaine suivante moyennant un modique supplément. On se les prêtait entre copines et ma mère râlait quand le balai venait faire tomber la pile cachée sous mon lit. Les illustrés, encore plus que la bande dessinée, avaient mauvaise presse auprès des parents et des éducateurs. Lancelot, Blek le roc, Zembla, ou Princesse, Frimousse, Sissi faisaient partie de ces pockets populaires bon marché apparus après guerre (la seconde) et qui déclinèrent progressivement dans les années 1980. Les histoires étaient souvent des traductions ou des œuvres inédites conçues à l’étranger (Italie, Espagne, Grande-Bretagne…) pour les éditeurs français. Aventures héroïques pour les garçons, histoires sentimentales pour les filles mais aussi de l’humour. J’avais un faible pour Tartine, la grand-mère bagarreuse.
Longtemps méprisée, cette production est maintenant réhabilitée. Et le monde des petits formats a son portail.